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11 clés pour le quotidien

 

Vivre une vie heureuse suppose de comprendre comment nous harmoniser avec l’univers. Voici présentées de manière synthétique onze clés pour comprendre la vie au quotidien et remplir son existence d’un bonheur authentique.

 

Sachant que le plus grand bonheur est dans le fait de se rendre compte (Satori), il convient de se désillusionner de l’image chimérique du bonheur (Hotsubodaishin - génération de l’esprit d’éveil).

Satori réside dans la compréhension profonde du fait que tous les êtres sont reliés à l’immense énergie vitale de « A ». C’est se rendre compte en profondeur que la vie nous est donnée en présent (Sanmayakai).

La porte de Satori s’ouvre avec la phonation de « A ». Une réponse commence alors à se produire vers la source de l’univers (Asokukan).

Le sentiment de satisfaction de l’être tout entier que procure la méditation est la suprême joie de l’homme. Il n’est pas de bien qui surpasse une telle joie.

Songer que nous vivons par les faveurs de la nature et grâce à d’innombrables personnes. Agir en rendant hommage aux Quatre Dettes  (Hōon - gratitude).

Les ancêtres sont la racine de la famille. Ils sont reliés à la source de vie. Songer aux circonstances qui nous ont donné la vie dans ce monde et rendre hommage avec soin à nos ancêtres (Senzo Kuyō - hommage aux ancêtres).

 

Accepter tout ce qui nous arrive, favorable ou défavorable, en tant que Karma, le fruit de nos actes. C’est le point de départ pour corriger la trajectoire du Karma.

 

Affiner sa sensibilité, sa capacité à s’émouvoir du mystère de l’univers, de la beauté de la nature. Cela procure un sentiment d’aisance d’une exceptionnelle qualité.

 

La volonté de l’univers tente de se manifester au travers du désir de l’homme. Ce qui salit cela est l’ego (Daiyoku Shōjō - grand désir pur et exempt d’avarice).

Lorsque nous mourrons, la « pensée » que nous emporterons et la mémoire de ceux qui se souviendront de nous après la mort seront notre seule fortune. Attachons-nous à purifier nos pensées. Les positions, la fortune, nous devrons les laisser dans ce monde.

Vivons chaque jour, sincèrement établi dans la pensée de Aji, le foyer dont nous sommes issus et vers lequel nous retournerons un jour.

 

Vivre dans la gratitude pour les Quatre Dettes

 

Nos parents, les êtres, notre nation et les Trois Trésors[1] forment ce qu’on appelle dans le bouddhisme les Quatre Dettes[2], Shi On[3].

 

En tant qu’êtres humains, nous naissons dans ce monde. Nous y grandissons, y faisons des études, y construisons une vie. Tout cela, nous le pouvons grâce aux Quatre Dettes. En tant qu’humain, le fait d’exprimer de la gratitude pour ces dettes devrait aller de soi. Un tel sentiment de gratitude n’est en aucune manière une quelconque pratique féodale, mais bien au contraire la reconnaissance de l’éternelle vérité qui est celle de l’humanité.

 

Kūkai défend le concept des Quatre Dettes en se référant au Shinji Kangyō[4], un Sūtra en 8 fascicules. Cette pensée de gratitude, il l’a mise en œuvre toute sa vie, avant d’entrer dans l’ultime méditation, l’état de Samādhi pour la protection éternelle de tous les êtres.

 

La gratitude pour les Quatre Dettes n’est-elle pas en soi la force directrice pour le rétablissement de nos sociétés ?

 

[1] Le Bouddha, le Dhārma (l’enseignement du bouddhisme) et la communauté des moines ou Sangha (plus spécialement ici le maître).

[2] Au sens de « dette de reconnaissance ».

[3]四恩

[4] 心地観経 - qui enseigne la nécessité de renoncer aux mondanités pour se livrer à la contemplation de l’esprit pour accomplir la voie bouddhique

 

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